Innov’Acteurs s’apprête à fêter ses 20 ans en 2022. Définitivement l’âge de raison, si ce n’est le plus bel âge de la vie. L’occasion aussi d’affirmer plus que jamais l’actualité de l’innovation participative^© au sein des organisations.

Face aux différentes crises qui font vaciller entreprises privées comme organisations publiques, les démarches d’innovation participative^© renforcent ou font émerger de nouveaux équilibres comme l’ont mis en lumière les invités à la table ronde du Carrefour du 25 novembre 2021 et comme l’illustrent les démarches récompensées par les Trophées de l’IP depuis deux ans (exemples non exhaustifs).

La raison d’être

Dans un contexte d’instabilité et d’imprévisibilté, nombreuses sont les organisations qui ont pratiqué un retour à soi, à leur raison d’être, « à ce qui leur tient à cœur » comme le souligne Valérie Blanchot-Courtois. C’est par exemple le cas de la démarche d’Allianz France « Allianz for good » qui met en avant sa responsabilité sociétale ou encore les démarches d’engagement pour la planète de Sanofi ou TotalEnergies. L’innovation devient ainsi « vertueuse » selon Corinne Chauffrut, répondant ainsi aux exigences des jeunes générations.

L’audace

Cette valeur « traditionnelle » de l’innovation prend toute son importance aujourd’hui lorsque les organisations s’appuient sur ceux que Corinne Chauffrut appelle les explorateurs, ces collaborateurs qui osent malgré les cadres et les contraintes. Ainsi le Laboratoire d’innovation de la CNAM en donne une belle illustration car, selon les mots d’Anne Lefevre, comme « la chute d’une pierre dans l’eau », cette initiative d’intraprenariat a eu un fort effet d’entrainement au sein de l’organisation (c’est en partie grâce au Lab que la CNAM a pu saisir des opportunités nées de la crise sanitaire). Dans ce même esprit audacieux, le Département des Hauts de Seine a lancé en 2019 une démarche associant les écoles du département pour répondre aux nombreux défis des communes (écologiques, technologiques, urbanisme, social, transport…).

Le management conscient

La crise sanitaire traversée par nos organisations met plus que jamais en lumière l’importance de l’humain dans les démarches d’innovation participative^© et par conséquent la capacité d’écoute des managers, ceux que Corinne Chauffrut appelle « les leaders conscients ». Ces « nouveaux » managers, qui sont capables de développer en cas de crise ce que Mark Raison qualifie de « micro-conscience », sont à même de créer un collectif par leur capacité d’écoute et d’exemplarité. Un bon exemple en est la création d’un CODIR inversé par Grand Paris Sud Est Avenir permettant une remontée directe d’idées à la Direction Générale. Ou encore l’implication très forte de la DG de Carmila dans la démarche d’innovation au service de la transformation des usages.

L’intelligence collective

Finalement, en 2021, cette vertu cardinale de l’innovation participative^© reste au fondement de toutes les démarches que ce soit sous forme de « petits collectifs qui vibrent » selon Anne Lefevre, ou de « joie collective » pour Mark Raison favorisant densité et interactivité. A l’image du slogan de la CAF 64 récompensée par le Trophée de l’Engagement Collectif : « Un projet pour tous, une place pour chacun ».

Télécharger le rapport annuel Innov’Acteurs de l’année 2021